Du nouveau dans la formation professionnelle
La loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel est en vigueur depuis le 1er janvier 2019. Elle impulse de nombreux changements pour les salariés et demandeurs d'emploi. Par exemple, le Compte personnel de formation est crédité en euros et non plus en heures.
Envie de mettre à jour vos compétences, d'une reconversion ou d'une évolution professionnelle ? La réforme de la formation vient conforter l'autonomie de l'actif dans le choix du contenu et du type de formation.
La première grande nouveauté réside dans le contenu du compte personnel de formation (CPF). Au 1er janvier 2019, les heures inscrites sur votre CPF ont été converties en euros, à raison de 15 euros par heure. À présent, le CPF augmente chaque année de 500 euros dans une limite de 5 000 euros cumulés. Pour les moins qualifiés (n’ayant pas un niveau V de qualification/CAP), ce montant sera de 800 euros avec un plafond à 8 000 euros. Cependant, les accords de branche et d’entreprise peuvent prévoir des abondements.
Notez bien que les droits acquis au titre du DIF (droit individuel à la formation) jusqu’au 31 décembre 2014 (dispositif remplacé par le CPF en janvier 2015) restent utilisables jusqu’au 31 décembre 2020. Attention, au-delà de cette date, les heures cumulées seront perdues.
Adieu le CIF, bonjour le CPF de transition
Alors que l'agilité est une qualité de plus en plus prisée, la formation professionnelle permet de s'offrir les ressources nécessaires pour une adaptation maximale au marché du travail. Pour acquérir une qualification supérieure ou changer de cap et se donner les moyens de se reconvertir professionnellement, sachez que le congé individuel de formation (CIF) est remplacé par le CPF de transition. Ce dispositif permet de « mobiliser les droits inscrits sur son CPF afin que celui-ci contribue au financement d’une action de formation certifiante, destinée à lui permettre de changer de métier ou de profession dans le cadre d’un projet de transition professionnelle ». Peu de changement sur le fond, donc.
Pour le financement de son projet, l'autonomie est de mise. Le salarié doit mobiliser prioritairement les droits inscrits sur son CPF. En fonction des besoins, des abondements seront aussi possibles de la part de l'employeur, des collectivités territoriales, ainsi que des futures commissions paritaires interprofessionnelles régionales, remplaçant les Fongecif à partir du 1er janvier 2020.
Éventail de formations élargi
Une bonne nouvelle, la réforme offre davantage de liberté dans le choix des formations. Finies les listes nationales et régionales ! Désormais, toutes les formations menant à une certification professionnelle reconnue, c’est-à-dire recensées au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), seront éligibles au CPF. Un bilan de compétences ou une validation des acquis de l’expérience (VAE) peuvent également être financés dans le cadre du CPF... Et même le permis B et le permis poids lourd !
Par ailleurs, le conseil en évolution professionnelle est élargi. Cette prestation gratuite ouverte à tous permet d’obtenir un accompagnement dans l’élaboration d’un projet. Avec la réforme, des opérateurs supplémentaires pourront assurer ce service.